Ces conclusions de nullité se fondent sur la violation des alinéas 1 et 2 de l'article 803-3 du Code de Procédure Pénale.
Avancées sur l'exercice des droits de la personne au dépôt (803-3 alin.2) :
Lors des audiences du jeudi 30 avril et du lundi 4 mai, le Secrétaire de la Conférence de permanence a eu accès à une copie de l'acte de notification des droits au dépôt ainsi qu'à une copie du registre prévu à l'article 803-3 alinéa 3 du CPP sur lequel doivent être mentionnées notamment l'exercice des droits de la personne qui comparaîtra devant le tribunal correctionnel. Le tribunal a donc répondu au grief fondé sur l'impossibilité de vérifier le respect de l'article 803-3 alinéa 2.
Avancées sur l'insalubrité du dépôt (803-3 alin.1) :
Suite à l'appel du Bâtonnier à déposer systématiquement des conclusions d'incidents des confrères parisiens ont soutenu avec succès les conclusions de nullité. Ainsi, lors de l'audience de comparution immédiate du samedi 2 mai devant la 23ème Chambre du tribunal correctionnel, le tribunal a ordonné , pour la première fois, un supplément d'information en saisissant un juge d'instruction pour qu'il constate les conditions dans lesquelles les prévenus sont retenus au dépôt et a renvoyé l'affaire au 28 mai prochain.
Sans se contenter de ces avancées majeures, les Secrétaires de la Conférence continueront soulever ces nullités. Le Bâtonnier Christian Charrière-Bournazel viendra plaider lui-même ces conclusions, avec les Secrétaires, devant la 23 chambre du tribunal correctionnel le mercredi 6 mai à 13h30.
Presse : lire également sur ce sujet la dépêche de l'AP ("Première victoire des avocats dans leur croisade contre le dépôt insalubre du Palais de justice de Paris") et celle de l'AFP en date du 5 mai 2009.